La ville de Pékin a été pensé pour accueillir une circulation automobile dense, d’ou de larges axes de circulation, plusieurs périphériques, un réseau qui permet à tout conducteur de voiture d’atteindre n’importe quel point de la ville facilement (c’est au moins l’objectif initial) et le tout en circulant sur de larges axes.
Cette politique a été victime de son succès et le nombre de voitures dans les rues augmente si vite que le chiffre que les autorités planifiaient pour 2010 a été atteint en 2003, une autre conséquence de la croissance économique chinoise. Cela en dit long sur la frénésie d’achat de voiture des résidents pékinois et c’est pourquoi le gouvernement essaye d’enrayer ce mouvement, qui pose de tels problèmes. Les infrastructures étaient pas prêtes à être utilisées par de si nombreux véhicules, et plus grave encore, la pollution est maintenant insupportable. L’Académie Chinoise des Sciences Sociales a remis un rapport alarmant indiquant que la pollution de l’air a fait de Pékin « une ville presque inhabitable pour des êtres humains« .
Les autorités pékinoises ont tenté de ralentir la circulation des voitures en créant un système de loterie pour l’obtention des plaques d’immatriculation des voitures et en incitant l’utilisation des bicyclettes. Selon les derniers chiffres, cette politique a eu un effet limité pour le moment: 236.000 véhicules ont été ajoutés sur les routes l’an dernier et il y a donc maintenant plus de 5.5 millions de voitures à Pékin. Cela a empiré la circulation et les embouteillages journaliers duraient en moyenne 1 heure et 55 minutes en 2013 ce qui est 25 minutes plus long qu’en 2012.
Le réseau de métro s’améliore et est long de 465 km, permettant d’acheminer 44% de la circulation de passagers de la ville. Mais cela prendra encore des années avant que cette mesure aie un impact sur la pollution, alors que les chiffres urgent. La pollution a des conséquences sur le développement économique de la ville qui devient de moins en moins attractive. Dans le rapport de l’Académie des Sciences Sociales mentionné ci-dessus, 40 des villes les plus vastes du monde ont été évaluées et classées selon un critère « d’inhabilité » et Pékin est à la 39eme place (Shanghai faisant un tout petit peu mieux, à la 36eme place, ce qui n’est pas beaucoup).
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