Divorce et marché immobilier à Pékin : le nombre de divorces en hausse de 41% en 2013

Le marché immobilier à Pékin continue sa croissance, avec une hausse des prix d’environ 16% en 2013. Un mauvais résultat pour les autorités de Pékin qui essaient de calmer les ardeurs de ce marché. De nombreuses préoccupations existent, comme le risque d’une bulle immobilière, mais par-dessus tout c’est le risque que la classe moyenne ne puisse plus accéder à la propriété qui inquiète le gouvernement.

C’est la raison pour laquelle une série de mesures ont été prises, pour stabiliser le marché. Mais certaines de ces mesures ont des effets secondaires, pour le moins inhabituels.

Parmi ces effets secondaires, la hausse du taux de divorce à Pékin et dans d’autres grandes villes chinoises. C’est devenu l’objet de plaisanteries et de sarcasmes sur le Web, les internautes pointant du doigt les conséquences de cette politique : le contrôle des prix a eu des effets limités, en tout cas à Pékin où les prix n’ont pas cessé d’augmenter, mais l’impact sur le taux de divorce est flagrant, avec une hausse de 41% en seulement neuf mois, soit un total de 40 000 divorces.

La vraie raison réside dans la taxe de 20% sur les plus-value de ventes d’appartements, pour un deuxième bien ou au-delà. Mais cette loi a une faille, dans laquelle de nombreux couples propriétaires se sont engouffrés : il suffit de divorcer, puis l’un des deux « célibataires » revend un bien immobilier, sans avoir à payer la taxe. Enfin, ils peuvent se remarier et reprendre le cours de leur vie.

En Chine, le prix moyen des nouvelles propriétés ont augmenté de 9,1% en un an, ce qui amoindrit les effets de la taxe. Mais dans certains quartiers de Pékin et de Shanghai, la hausse atteint parfois les 40% pour certains appartements haut de gamme.

Cette taxe n ‘est pas isolée, elle fait partie d’un ensemble de restrictions qui rendent plus difficile l’achat d’un deuxième ou d’un troisième appartement et qui limitent l’accès de la propriété aux non résidents. Le résultat est simple : une grande partie de la société n’a pas accès à l’achat de logements, accentuant les risques sociaux liés à cette situation.

La procédure de divorce est rentable, permettant de gagner des dizaines de milliers d’euros selon les cas. Le seul risque, mis en avant par les autorités, est que l’un des deux partenaires ne veuille plus se remarier.

Compte tenu de la difficulté pour les non-résidents de Pékin à acheter un bien, certaines agences n’ont pas hésité à arranger des mariages avec des pékinois pour offrir la possibilité à des non-pékinois d’acheter un appartement. Le pékinois retrouve ainsi un partenaire, et le non-pékinois peut acheter un bien. Ceci est juste un exemple pour illustrer la complexité de la situation du marché immobilier dans la Chine d’aujourd’hui.

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